Durant le confinement, la nature se faisait absente dans mon quotidien. L'impossibilité de m'évader physiquement dans de grands espaces verts m'a permis de réfléchir à l'organicité des matières m'entourant d'une nouvelle manière. Dans mon appartement, c'est mon compost, composé de nourriture que je consommais, qui était devenu ma forêt, mon évasion dans la nature. Soumise à un nouveau regard sur les matières organiques, c'est avec mes prises de vues macro que j'explorais la seule nature m'entourant, ainsi que son processus de dégradation. J'observais fruits, légumes et fourmis former un micro écosystème se développant au fil des jours. En les associant parfois avec la peau, une matière organique elle aussi, j'ai créé un nouvel imaginaire où les matières vivantes se rencontrent et fusionnent.