Lors du confinement le monde s'est éteint d'un coup, le replis sur soi à généré d'abord un regard intérieur qui s'est ouvert peu à peu sur la nature proche et résiliante. Faisant face à mon horizon quotidien, la montagne qui n’avait jamais été aussi présente, a su capter mon attention ce qui m’a permis d’observer les micro changements de lumière qui la dissout ou la révèle, dans un état plus intense que jamais. En suscitant envies et peurs, mythes et croyances, qui diffèrent entre cultures, elle sait imposer ses règles à l'homme. Dans cette vision contrastée et équivoque, qui est le propre de l’art, elle représente aussi la beauté du danger inhérent à la nature, qui nous remet en question, en dévoilant notre vulnérabilité. Elle stimule mon intérêt à développer une recherche sur la beauté originelle brute, comme une quête identitaire qui me ramène à mes racines, mais aussi à celle de toute notre humanité, en touchant des thèmes actuels qui révèlent notre rapport à notre environnement.