Dear Corona
Titulaire d’un Bachelor de la Haute école d’art et de design de Lausanne (ECAL) en 2012, je m’appelle Denis Roueche et suis né en 1987 à Neuchâtel. En plus de ma pratique artistique personnelle et interdisciplinaire, j’enseigne à l’ECAL et suis co-fondateur du Palais-Galerie à Neuchâtel.
Mon travail artistique est une sorte de régression « positive ». Les souvenirs et visions d’aventures qui ont nourri mon enfance sont utilisés consciemment. Mes interventions sont comme la réalisation de certains fantasmes. Le spectateur est souvent plongé dans une fiction, un rêve expliqué en formes et images. J’aime donner des doubles vies à tous les objets qui m’entourent, grâce à des gestes, des interventions minimales, à la limite de l’abstraction.
Dans le cadre de votre appel à projets, je souhaite vous proposer des pièces déjà produites et des projets artistiques à réaliser en réponse au Corona.
Kunstwerk(e)
Il semblerait que oui.
Après plusieurs jours de confinement, j’ai senti un manque, certainement celui du mouvement, de l’effort physique. En liant ma passion pour l’art à celle du sport, j'ai pu construire ma propre salle de fitness en réalisant des haltères en bois avec les moyens du bord.
Est-ce que le Corona est-il la seule menace qui nous entoure?
Cet objet formidable, d’un design irréprochable, permet facilement d’estimer la distance qui nous sépare de son voisin. Notre œil est performant mais le double mètre est exact.
La mesure de distanciation sociale vise à éloigner les individus les uns des autres, la sculpture modulable d'un double mètre géant semblerait permettre un rapprochement.
Cet objet prend racine au récent phénomène des files d’attente devant les lieux publics en Suisse et à l’étranger.
Il semblerait que le monde va de plus en plus vite, mais est-ce que la société est à la traîne?
Réalisation ensuite d’une performance exécutée par un kitesurfeur de renom sur plusieurs lacs suisses.
Ainsi, le public pourrait découvrir un masque géant volant dans les aires et se moquant du Corona.
